Alors que les voyageurs commencent se détourner des transports aériens au nom de la protection de l’environnement, c’est au tour du streaming vidéo de se retrouver sur la sellette. Extrêmement gourmand en énergie, il serait responsable de 1% des émissions de CO2 mondiales, avec 304 millions de tonnes par an. L’équivalent de ce que rejette un pays comme l’Espagne.
Aujourd’hui, on peut tout voir et écouter instantanément avec internet. On peut penser à priori que cette dématérialisation des supports est plus écolo que d’acheter un DVD ou un CD fabriqué l’autre bout du monde. Mais on réalise aujourd’hui que le stockage de ces milliards de données dans les fameux data centers est excessivement gourmand en énergie. La pollution engendrée par ces services a beau être invisible, elle n’en est pas moins réelle et nocive. Elle est d’ailleurs en train de dépasser le secteur de l’aviation civile et pourrait doubler d’ici 2025, pour rejoindre la part occupée aujourd’hui par l’usage de la voiture.
Mais qu’en est-il exactement du coût environnemental d’une séquence visionnée sur le net? Pour aider les internautes à prendre conscience de leur empreinte carbone, Shift Project propose de télécharger Carbonalyzer, une extension de navigateur internet (aujourd’hui uniquement disponible pour Mozilla Firefox) qui mesure la pollution de notre activité sur la Toile. Il suffit de lancer une vidéo pour voir s’afficher notre production de CO2 en temps réel.
Alors que faire pour baisser la facture environnementale? Préférer le téléchargement au streaming, stocker ses données sur un disque externe plutôt que dans le Cloud et privilégier le visionnage de vidéo en basse résolution… Ou lire un bouquin !